Qui sommes nous?

La voix des sirènes est un label associatif créée en septembre 2003 en Dordogne. Autonome, sans lien avec les institutions ni but lucratif, attachée aux principes autogestionnaires du "fais-le toi-même" (Do It Yourself), l'association se consacre à la promotion des musiques acoustiques, en éditant des séries de disques (CD) de 100 à 500 exemplaires.

Depuis 2009, la voix des sirènes publie un fanzine éponyme annuel accompagné d'un CD. Le fanzine, format A5, autour de 70 pages, couverture sérigraphiée, tiré à 200 exemplaires (130 depuis 2019) explore et interroge notre relation au monde de la musique sans limitation de genre ou de mode opératoire, à travers des réflexions, des entretiens et des portraits d'artistes, de collectifs, ou de structures indépendantes.


Si comme le prétend la légende il s'agit d'un chant de mauvais augure pour les hommes, annonçant dans le vent leur fin prochaine ; quelle justification sereine peut on donc donner à l'adoption d'un tel patronyme, sans doute aucune ...Alors que nous tissons nos représentations de ce chant funèbre, sorte de polyphonie féminine envoûtante dont la fréquence éthérée presque imperceptible à l'oreille humaine s'adresse directement à notre inconscient, nous voulons voir dans cet appel au naufrage, dans cette annonce de la dernière chance, une occasion de se ressaisir et de changer de cap.
La Voix des Sirènes est une perturbation, elle ne puise pas son originalité dans le volume ou les artifices sonores que d'autres se plaisent à déployer. Elle tire sa singularité d'un incisif minimalisme soucieux de s'attacher à l'essentiel et d'une volonté manifeste d'échapper à la mise en scène spectaculaire de son art.
La Voix des Sirènes est une musique qui s'adresse intimement à chacun d'entre nous. Chacun d'entre nous vit une relation intime avec la musique, indépendamment du fait que cette musique reste un vecteur de rassemblement et d'échange entre les individus.

LVDS, Novembre 2003

How can the name of the association be justified when the legend says that the song of the siren, blowing in the wind, is ominous and portends impending death? Maybe it cannot be. As we are gradually elaborating our own interpretations of that dirge – a kind of spellbinding female polyphony whose ethereal frequency is hardly perceptible to the human ear but addresses the unconscious directly – we are getting to consider that voice calling for shipwreck and hard luck as an opportunity to pull oneself together and change direction.
The voice of the siren is disturbing. Its originality does not stem from the high volume or musical gimmicks so characteristic of many others. It stems from an incisive form of minimalism, intent on going straight to the point, and from a manifest wish to avoid any spectacular staging of its art.
The voice of the siren is music addressing everyone intimately. Everybody’s relation to music is first and foremost a matter of intimacy, even though music always enables people to gather and communicate.
(Traduction Muriel Cunin)